P.E.I., EVERYONE CAN USE A LITTLE ISLANDNESS IN THEIR LIFE
Dans le guide distribué par Tourisme PEI, ils écrivent ça : « Islandness, what is it ? It’s that special something that you feel when you are on Prince Edward Island. You will recognize it, but you may not be able to put your finger on exactly what it is. Is it the salt in the air, the red cliffs that line our sandy beaches, the golf, the cuisine or the people who welcome you time and time again into their homes and into their lives ? It’s all that and more ». Et plus loin « you will feel relaxed yet excited, stress free and alive ». Et mon dieu, c’était ça.
L’Île-du-Prince-Édouard (j’abrège PEI, car en anglais c’est Prince Edward Island), j’ai l’impression que c’était un peu un coup de chance, ou plutôt un coup de tête. Je repense à mon vol de Montréal à Halifax : je savais que j’aurai une voiture pour une dizaine de jours, et j’y avais pensé, à cette petite île, surtout après que mon voisin de siège, originaire de la province, ait essayé de me convaincre… « Oh, 2-3 jours ça suffit amplement, vous allez adorer ! ». Finalement, je m’étais dit que je préférais voir la Nouvelle-Écosse un peu plus en profondeur.
Et puis finalement, PEI – ces trois petites lettres, étaient restées dans un coin de ma tête. En quittant mon auberge après ma dernière nuit sur le Cabot Trail à Chéticamp, c’est dans la direction de l’Île-du-Prince-Édouard que je m’en allais.
L’Île-du-Prince-Édouard est la plus petite province canadienne, a une forme de petit croissant délicieux et une de ses particularités est que partout le sol est d’une belle couleur brun-rouge (c’est à cause de la forte concentration d’oxyde de fer dans la terre !). Elle est reliée au Nouveau-Brunswick par le pont de la Confédération qui, avec ses 12.9 kilomètres, est le « plus long pont du monde qui surplombe des eaux prises par les glaces » (et également pas un des plus donnés vu qu’il faut débourser 46.50 CAD en quittant l’île !).
Moi, j’ai pris le ferry depuis la Nouvelle-Écosse, et j’ai conduit jusqu’à mon auberge à Brackley Beach (à environ 20 minutes de voiture de Charlottetown, la capitale). En arrivant le premier soir, je n’ai pas fait grand-chose à part aller manger dans un petit village du nom de North Rustico où j’ai aussi fait une petite promenade sur le waterfront.
Le lendemain, je me suis fait un petit itinéraire en fonction des flyers que j’avais trouvé au terminal du ferry (j’ai un peu honte, j’ai à peine ouvert mon Lonely Planet !) et je suis partie !
D’abord, je me suis dirigée vers le parc national de Greenwich, en m’arrêtant en route dans le village de Morell. On pouvait apparemment y faire du kayak ou du stand up paddle et je me suis dit que ça pourrait être sympa. Sauf que... je suis arrivée au bord de la rivière et l’horreur ! Un amas de petites algues stagnantes + tout un tas de vieilles longues algues assez dégueu tout autour du ponton. Je suis désolée, je fais peut-être un peu ma précieuse, mais alors les algues je-ne-peux-pas. Je préfère encore... J’sais pas, mais tout sauf les algues ! Du coup j’ai tracé mon chemin et je suis allée au parc national. En arrivant j’ai fait un tour par le centre d’interprétation puis je suis partie faire une randonnée à travers les dunes de sable, qui sont l’attraction principale du parc national de Greenwich et offrent effectivement un paysage assez unique ! En revenant à ma voiture, « fatiguée » et toute transpirante – parce que c’est vrai, j’ai eu de la chance avec le temps, mais du coup, ça crève cette chaleur ! – j’ai décidé de faire un petit détour par la plage de Greenwich pour me rafraîchir vite fait.
Après ma petite pause baignade, j’ai repris la route, en passant par la jolie ville de Souris, pour aller voir la plage de Basin Head à l’est de l’île, et entendre les fameux singing sands. Moi je pensais que c’était le vent sur le sable qui faisait un son spécifique. Donc en arrivant je me suis d’abord un peu baladée, j’ai regardé les gens faire des sauts depuis un pont, j’ai mis les pieds dans l’eau. Et puis après avoir interrogé un maître-nageur, je suis allée plus loin, là où il n’y avait plus grand monde sur le sable sec et j’ai juste marché. Et après quelques minutes je me suis aperçue que ce n’était pas le vent qui provoquait un son, mais les pas dans le sable. Chaque pas provoquait un bruit de grincement. En fait, c’était le frottement des grains de sable les uns contre les autres qui créait un son. C’était donc ça ! Plutôt cool.
Plus tard, alors que le ciel devenait menaçant, je suis partie pour voir un phare historique à East Point. Après quelques photos je suis rentrée. Le soir il a plu des cordes. Ma première journée à PEI se terminait sur une touche fraîche et paisible.