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VOYAGER EN SOLO, QUAND LA SOLITUDE EST GÊNANTE

Et voilà, ça fait presque deux mois que je suis partie (ça passe si vite !).


Voyager en solo ça me va bien. Je l’ai déjà fait dans le passé et j’ai adoré ! Et puis j’ai de la chance, parce que je n’ai aucun problème à passer du temps seule en général. Mais il faut avouer que ça a des avantages ET des inconvénients. Après un certain temps la solitude peut devenir pesante par exemple. Heureusement je n’en suis pas encore à ce point, MAIS il y a toujours des moments où ce serait quand même plus cool d’avoir un ami… Du coup, voici quelques situations qui peuvent mettre mal à l’aise que j’ai rencontré pendant mes premières semaines de voyage, ainsi que mes « parades » pour y remédier (enfin, essayer quoi) !


Dans les Highlands en Islande, 2017

Manger au restaurant seule


Je commence avec la chose la plus courante et la plus facile. En tout cas facile pour moi. Bon, j’avoue qu’à la maison à Genève, je n’irais pas au resto toute seule. Déjà parce que je pourrais probablement toujours trouver facilement quelqu’un avec qui y aller, et aussi parce que je trouverais ça un peu bizarre. Quitte à manger seule, autant manger seule chez moi, que ce soit cuisiné ou du take away. Du coup, autant à Genève j’éviterais, autant à l’étranger ça me parait totalement normal ! Je ne sais pas si c’est le fait d’être en mode exploration, mais si j’ai envie d’un resto, je me fais un resto, seule ou pas.


Mes parades pour les moments de gêne : il y a toujours ce bon vieux natel, of course ! En espérant qu’il y ait du wifi. Sinon un bon livre ou écrire ses dernières aventures dans son journal, pour ceux qui en tiennent un. Dans les cas de gêne extrême, on peut toujours prendre un plat à l’emporter et rentrer à l’auberge/hôtel ou se poser dans un petit parc.


Randonner seule


Bon. Pour ceux qui ont lu certains des articles précédents, vous savez ce qu’il en est de la rando solo et moi. C’est pas que j’aime pas ou que je suis mal à l’aise, c’est juste que j’ai la frousse !


Mes parades pour (essayer de) contrer l’angoisse : si par chance je rattrape quelqu’un en route, j’essaie de m’incruster. Un petit « ça vous dérange si je reste un peu en arrière près de vous, c’est juste que j’ai un peu peur de la faune sauvage… » peut faire son chemin et vous finissez par randonner avec des nouveaux amis d’un jour ! Si je croise des randonneurs en sens inverse, je pose des questions du style « avez-vous vu des animaux ou d’autres gens sur le sentier ? ». Ça rassure toujours de savoir ce genre de choses. Et puis s’il n’y a pas signe de vie humaine au départ, je choisirais des randonnées populaires et plutôt courtes, genre 1 heure, 2 heures GRAND MAX si elles sont très fréquentées (et encore…) ! En plus de ça je sifflote et je chantonne bien sûr, pour faire du bruit et espérer faire fuir les bêtes, et en plus ça me « détend ».


Aller à la piscine/plage seule


Ici je ne parle pas tellement du côté lézarder-sur-une-chaise-longue-et-faire-bronzette-au-soleil – ça c’est facile, un petit livre ou une petite sieste et ça passe ni vu ni connu – mais plutôt... d’aller dans l’eau !


J’ai fait les deux, et j’avoue que c’est plutôt intimidant, parce qu’au final la piscine et la plage sont des endroits où l’on va plutôt entre amis, en couple ou en famille. Et c’est justement pour cette raison qu’il faut se dire que personne ne s’occupe de vous et que vous pouvez faire votre petite vie tranquille. Et puis au pire, vous ne les reverrez jamais, ah ! Une petite brasse par-ci, une petite vague par-là… Tout baigne quoi ! (je sais, je suis drôle).


Mes parades pour éviter les moments de gêne : franchement aucune, il faut juste se jeter à l’eau (littéralement ahah, bref).


Photo prise par une fille rencontrée dans la file d'attente, Blue Lagoon, Islande, 2015

Faire un roadtrip seule


Les roadtrips, c’est trop bien. Tu conduis et tu vas voir des trucs cool. Moi j’adore conduire, et je trouve que je conduis trop bien en plus (bon, c’est pas ce que ma mère vous dirait après avoir simulé un freinage d’urgence 5 fois de suite depuis la place du passager, mais bref……). Certains pays s’y prêtent mieux que d’autres, et des fois c’est même le seul réel moyen d’explorer les alentours. Dans mes souvenirs perso, je pense principalement à l’Alaska, le Canada et l’Islande. Et puis j’veux pas me vanter, mais en Suisse on est plutôt bien gâtés aussi ! Du coup moi, c’est comme pour le resto, ça me dérange pas tellement de le faire seule. Mais c’est vrai que c’est quand même fun de se retrouver avec des amis, de partager des snacks, d’écouter de la bonne musique et de discuter de tout et de rien. En plus on peut faire un tournus de conducteur. Et faut le dire, les longues heures de conduite provoquent une solitude spéciale… T’as bien le temps de réfléchir, réfléchir et réfléchir encore plus à tout et rien. Et pis des fois tu vas penser à des trucs tristes, aux trucs qui te manquent, aux trucs que t’as ratés ou encore aux trucs ridicules que tu as fait ou dit... et tu finis par te sentir triste et vide et tu pleures devant ton volant (bon okay, là j’exagère !). Bref, un co-pilote c’est toujours sympa, héhéé !


Avec Rachel, une auto-stoppeuse et new friend, Islande, 2015

Mes parades pour déjouer la solitude : sur la route, prendre des auto-stoppeurs. Je l’ai fait en Islande, ça dépanne quelqu’un, et avec un peu de chance ça fait un ou des nouveaux amis ! Sinon, essayer de trouver des gens avant de partir. Ça peut être facile, si on se bouge un peu. Je m’explique avec quelques anecdotes :


  • Un jour en Islande, je voulais aller voir l’épave d’un avion qui se trouve sur une plage de sable noir. Je voulais vraiment y aller, mais je n’osais pas tellement y aller seule parce que c’était la fin de journée, que je ne savais pas comment serait le sol et que même si j’adore conduire et que j’avais un 4x4, je suis un peu poule mouillée pour ce genre de chose. Du coup, j’ai abordé un couple dans le camping où j’étais et je leur ai proposé de m’accompagner. Ils ont dit oui et c’était fun.

  • En Alaska, j’avais rencontré trois gars qui voyageaient ensemble, et ils s’étaient connus comme ça : le 1er avait mis une annonce sur Craigslist comme quoi il cherchait un compagnon de roadtrip. Le 2ème avait répondu présent à son annonce. Le 3ème était un autostoppeur qu’ils ont pris en route. Le trio parfait quoi.

  • En été 2013, je me suis retrouvée un peu par hasard à Whitehorse, dans le Yukon au Canada. A l’entrée de mon auberge, une fille avait laissé une note qui faisait rêver. Elle partait deux semaines en roadtrip-camping en Alaska avec son chien, et avait de la place pour une ou deux personnes dans sa voiture. Les coûts seraient splittés en deux et elle pouvait prêter du matos de camping. Parlez-moi d’un rêve ! J’ai pris deux heures pour faire semblant de réfléchir – parce qu’au fond je savais déjà que j’allais lui écrire – et deux jours plus tard on était en route !

  • Récemment à Halifax, j’ai rencontré Manon, on était dans le même dortoir. On a très brièvement parlé, ou plutôt on s’est présentées, le soir avant de se coucher. Le lendemain, elle n’a pas hésité à me réveiller (gentiment, vous inquiétez pas) pour me proposer de l’accompagner en roadtrip ce jour-là, et je la remercie encore !

Un autre moyen dont Manon m’a parlé et auquel je n’avais jamais vraiment pensé moi-même, c’est de s’inscrire dans des groupes Facebook. Il faut rechercher des groupes du type « les suisses de + nom de la ville », « randonnée + nom de la ville ou région » ou « roadtrip + nom de la ville ou région », etc… Egalement s’inscrire sur des sites tels que couchsurfing.com, où plein de groupes existent et même plus généralement plein d’événements sont organisés dans chaque ville.


Bref, aborder des gens et tenter sa chance, poster une annonce en ligne ou en version papier, faire des recherches sur les réseaux sociaux et sur internet… Comme je l’ai dit ça peut être facile, mais bon, faut pas se leurrer, ça peut aussi totalement ne pas marcher. Il faut croiser les doigts !


Sortir seule


Sortir seule, c’est vraiment pas terrible. Mais faire la fête, bah, c’est cool. Ça fait aussi partie de la découverte et du voyage et pis ça ne fait pas de mal de temps en temps. Une petite bière, deux petites bières, trois petites bières, un vomi et c’est fini. Non je rigole ! C’était juste pour la rime. Bref, j’aime faire la fête des fois.


Mes parades pour faire la teuf : sortir avec les gens de mon auberge. Après, c’est vrai que « l’expérience d’auberge » dépend grandement des gens de ton dortoir ou de ceux que tu rencontres. Ça peut finir en apéro à 12 dans un dortoir ou ça peut être l’inverse et tes colocataires te répondent à peine quand tu dis bonjour (true story). Sinon, une option que j’aime assez, c’est s’inscrire à un pub crawl. Ou un barathon, en français. Bref, un marathon de bars quoi. En gros, avec un guide local, tu vas de bar en bar en testant à chaque fois une boisson. Des fois tu paies un prix fixe au début et les boissons sont gratuites, des fois tu ne payes rien à part ce que tu consommes. Autrement, une autre solution est d’utiliser des applications, comme par exemple Tinder. Alors oui, Tinder à la base c’est plutôt pour ceux qui veulent faire crac-crac, mais de plus en plus de gens l’utilisent en voyage pour rencontrer des locaux et simplement se faire des amis !

Prendre des photos seule


Pour les photos, c’est plutôt facile : demander à un passant de prendre votre photo. Le problème, c’est que souvent, ce genre de photos, on en est pas satisfait. Moi par exemple, quand j’ai quelqu’un que je connais pour prendre ma photo, il faut déjà en faire 50 (de loin, de près, verticale, horizontale, éviter la contre-plongée A TOUT PRIX, etc, etc...) pour qu’il y en ait au moins 2-3 de bien. Alors quand je demande à une personne qui passe par-là innocemment... Je tente ma chance mais je sais que la photo sera probablement moche ! C’est pas de leur faute, c’est juste que c’est un peu « précipité » et que c’est rarement la photo que j’imaginais (même si en cherchant des photos pour cet article j’en ai quand même trouvé des sympas au final ahah).


Pour une solution alternative, je n’ai que trois choses à dire : selfie-stick, trépied et retardateur !


Alors oui, on a l’air ridicule pendant quelques secondes, mais au final ça donne quand même des photos sympas et ça fait des beaux souvenirs de voyage ! Et pis un petit selfie est toujours la bienvenue, hein ! (#selfieforever)

 

Enfin bref, tout ça pour dire que certes, voyager en solo a ses inconvénients et ne conviendra peut-être pas à tout le monde, mais c’est globalement vraiment une expérience géniale. On se rend compte de beaucoup de choses, notamment d’à quel point on s’adapte facilement aux nouvelles situations et aux problèmes, surtout quand on n’a pas d’autre choix que de compter sur soi-même. Mais bon, j’vais pas vous mentir, le mieux c’est quand même de pouvoir choisir quoi, où et quand tu veux manger. PARCE QUE MIAM MIAM.



Photo prise avec un selfie-stick, Islande, 2015




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