ON M’A FAUCHÉ MON NATEL À RIO !
Chers amis, même si je suis toujours in love du Canada et qu’il me reste encore quelques petits articles sur mes géniales dernières semaines dans mon pays de cœur, j’ai décidé de switcher un peu l’ordre des choses et de partager avec vous mes dernières mésaventures ! J’essayerai de faire un mix de récent et plus vieux jusqu’à ce que je sois à jour ! 😊
8 février, à Rio de Janeiro avec Nadia et Kevin.
On a passé une bonne journée, même si on a pas vraiment eu de succès au niveau de la vue depuis le Corcovado. On a quand même vu le Christ.
Et puis le soir, on retourne à la rue São José, une rue qui a l’air animée et cool qu’on avait repéré un ou deux jours plus tôt. On se trouve un petit resto, comme à chaque fois c’est un pur délice, et puis on boit quelques caïpi. On est au Brésil après tout !
On finit et on décide de rentrer à pied, car on n’est pas très loin de l’hôtel. C’est 23 :30 et plutôt tranquille, on passe vers une street partie, les gens sont happy et dansent. On continue notre route, on arrive bientôt.
On marche, on parle de Rio, de nos premières impressions, etc, et puis Kevin, qui nous vient de Bex, dit « en fait Rio, c’est aussi safe que Bex ! »… Ô, l’ironie.
On se marre et on sort nos téléphones pour l’écrire (et ne jamais oublier cette connerie). Et là, de nulle part, un type débarque devant moi en parlant en portugais et m’attrape le bras. Il a son autre main sous son t-shirt, dans son pantalon, comme s’il cachait un couteau ou je ne sais quoi d’autre. Bref, je n’hésite pas et lui file mon natel. Il me lâche et attrape Kevin par le bras. Kevin essaie de résister, « no tengo, no tengo », il fait même signe qu’il y a quelque chose derrière et le gars se retourne vite fait, mais continue de le tenir. Le type insiste et avec Nadia on dit à Kevin de lui donner son natel. Il le fait et le gars s’en va, on s’en va, je vois une voiture de police et je commence à courir avec Nadia, mais en fait c’en est pas une. Bref, on rentre à l’hôtel.
Pour moi, c’est pas très grave. En effet, j’avais un vieux natel et puis ma carte SIM canadienne inactivée, donc j’ai pas perdu grand-chose et rien dû faire bloquer. Ce qui m’embête un peu plus, c’est que j’avais un brouillon avec mes dépenses des derniers jours (que je note minutieusement), et surtout un brouillon avec le programme des mes aventures avec ma mère, de mon dernier mois au Canada et puis du Mexique ! Et que je n’avais encore rien noté dans mon journal (car oui, ça m’arrive de procrastiner (beaucoup) et j’avais plus de 2 mois de retard dans mon journal…)… Mais bon, on fait avec. Ça m’apprendra.
Ce qui est rageant, c’est qu’on était vraiment à 3 minutes de l’hôtel. Et puis après coup on en a reparlé et on est sûrs qu’il n’avait rien sous son t-shirt. Mais bon, on ne sait jamais. Et puis je suis sûre que si j’avais crié, il serait parti. Ou encore si on était partis en courant, il ne nous aurait jamais suivi, etc. Mais avec des « si » on refait le monde. Donc bon.
Bref, tout ça pour dire qu’au final y a plus grave sur terre, c’est juste un peu embêtant. L’expérience en soi n’était d’ailleurs pas trop traumatisante, dans le sens où le gars était un peu agressif-stressé je dirais, mais qu’il n’a pas été violent. Il m’a attrapé le bras mais il ne m’a pas du tout serrée ou fait mal ou quoi que ce soit. Et puis, je répète ce que j’ai déjà dit à toutes les personnes à qui j’ai raconté cette histoire, mais pour moi c’était un « vol d’opportunité », car je suis sûre et certaine que si on avait pas eu les natels dans les mains, il ne se serait rien passé ! D’ailleurs, Nadia n’avait rien dans les mains et il ne l’a pas calculée. Il ne m’a pas non plus demandé mon sac.
Bref, Rio, c’est aussi safe que Bex. Du coup, on va pas l’oublier de sitôt, cette connerie.